La CDKa appuie l’Action Femme en ce mois de Mars 2018

La CDKa appuie l’Action Femme en ce mois de Mars 2018

Une  femme un champ agricole pour consolider la paix au Kasaï-Central

Action Femmes pour la Paix et le Développement, AFPD en sigle, est un regroupement des femmes de différentes  confessions religieuses évoluant dans la province du Kasaï-Central, et qui, à travers la Caritas diocésaine de Kananga, militent pour  la paix et le  développement durables dans la région du Grand-Kasaï,  a  organisé le samedi 24 mars 2018 dernier, dans la ville de Kananga, un grand rassemblement de prière  à l’occasion de la clôture du mois de la femme. En Présence d’une représentante de ONU Femmes, Mme Catherine ODIMBA et de S.E. Madame la Ministre provinciale du Genre, les femmes sont sorties très nombreuses pour marquer leur communion et leur adhésion à la recherche de la Paix.

Le programme de la journée prévoyait, les champs de louange et action de grâce, Prière d’ouverture par une représentante des femmes, mot d’accueil par la Présidente des femmes, présentation des objectifs de la rencontre par la conseillère technique de la Caritas Kananga, mot de circonstance par l’autorité, prédication par les hommes de Dieu sur la culture de la Paix, les intentions diverses, le mot de la fin et le pot d’amitié avant de se séparer.

Dans son mot de circonstance, Mme la Ministre du Genre a

salué cette initiative des femmes de sa province et en a profité pour interpeller les participantes et membres de AFPD à s’impliquer davantage dans les activités champêtres afin d’assurer une autosuffisance alimentaire de leurs ménages. Désormais, leur a lancé Elysée MBOMBO, chacune de nous,  mamans centre kasaiennes devra disposer d’au moins un champ agricole, arguant, la paix sans le pain, ça marchera pas ».

En créant cette dynamique de femmes de l’espace Kasaï au mois d’Aout 2017 dernier, les femmes de toutes les confessions religieuses de Kananga sensibilisées par la Caritas diocésaine, veulent promouvoir la Paix et l’autoprise en charge, après  une crise humanitaire sans précédent, au cours de laquelle, non seulement elle a été la plus grande victime mais aussi, elle  continue à ressentir les effets de cette crise.

 Prière et Objectifs

Pour ce grand rendez-vous de prière qui a connu pour cadre l’enceinte de l’église Centre évangélique « JESUS LA PORTE »,à Kamayi, l’un des quartiers sud de  la ville de Kananga, l’organisation  de l’AFPD s’estassignée entre autres objectifs, de renforcer le mouvement féminin de cette action au cœur de la province du Kasaï-central, en faisant entendre la voix de la femmequi dit « Halte à la violence sous toutes ses formes et d’où qu’elle vienne » ; et également préparer le terrain en vue de  l’émergence du leadership féminin au Kasaï-Central.

 D’après la conseillère technique de la Caritas Kananga, plusieurs initiatives de la femme centre-Kasaïenne sont soit étouffées soit simplement non valorisées. Et pour cause de cette attitude,  le manque de confiance en soi de la femme elle-même, ou alors elle n’a plus confiance dans ses consœurs pouvant la représenter dans les instances de prises des décisions ».

Femme et relance économique au Kasai-Central : L’unité  dans la diversité devrait être le maître mot pour aider les femmes à la relance économique de la province du Kasaï-central, après les conflits que la région a connu, avec toutes les violences que la femme en général de cette contrée a subi. En tant qu’actrice principale de la vie, de l’éducation, de l’assistance sociale, de l’économie, etc., la femme centre-Kasaïenne ne pourra mieux évoluer et agir que dans la mesure où son contexte environnemental est apaisé, et propice à l’émergence des initiatives individuelles et collectives.

 Au Kasaï-Central, l’union des chefs religieux, avec en tête l’Archevêque Métropolitain de Kananga, l’Imam Islamique, Représentants provinciaux des communautés presbytériennes en RDC, Apôtres et Représentants des églises chrétiennes et de réveil, etc ; ont déjà beaucoup avancé dans l’accompagnement et le soutien qu’ils apportent aux efforts des femmes pour la paix et le développement durables dans la province du Kasaï-central.

Des réunions des concertations d’harmonisation, mais également leurs présences physiques ou celles de leurs délégués dans les différentes rencontres des femmes (réunions, rassemblements des prières, conférences et échanges socio-économiques,…) en sont des preuves tangibles et éloquentes ;Comme illustrer cette vertu, au  rassemblement de prière pour la paix de ce 24 mars 2018. Au titre des prédications, les participantes ont suivi tour à tour les sermons du curé de la paroisse catholique sainte Jacquelines, l’Abbé Simon Pierre Mulunda, du pasteur Mukanya, de l’église Sainte Sarah, de l’apôtre MbuluLowo, de Jésus la porte, puis l’IMAM. Tous ont insistés sur l’implication de la femme pour créer et sauvegarder la culture de la Paix à l’exemple des saintes femmes des écritures saintes.

Action femme pour la paix et ONU femme

Les femmes sont convaincues de l’attention particulière et de l’accompagnement que leur  apporte l’ONU-femmes, à chaque fois qu’elles sont regroupées ensemble pour agir en faveur de la paix et réfléchir sur les voies de sortie de cette absence de paix et tous ses corollaires qui continuent à les ébranler ici dans le Grand-Kasaï. Voilà qui justifie la présence à Kananga aujourd’hui de la déléguée de l’ONU-femmes qui a aussi exhorté les femmes à poser des actes concrètes en faveur de la recherche de la Paix et la reconstruction de leur société. Elle a promis l’appui d’ONU-Femmes pour mettre en place la maison de la femme avec l’appui de Mme la Ministre du Genre. Comme lors de la première rencontre du genre, en Aout 2017 dernier,  Catherine Odimba était  à coté de plus de 8000 femmes réunies dans une prière pour la paix, devant l’esplanade de la pro-cathédrale catholique Saint Clément, à Kananga. Nous estimons que pour les dirigeants politiques et judiciaires, agences du système des nations unies, etc, l’heure est venue de soutenir les femmes du Kasaï-Central à consolider la paix et relancer l’économie pouvant leur permettre d’assurer leur l’autoprise en charge socio-économique. La journée s’est terminée par des prières et des intentions spécifiques. Le Comité de Action Femme pour la Paix qui dispose déjà des comités communaux et des commissions de travail fera l’évaluation de cette activité avant de poursuivre son programme 2018 qui comporte des formations et des actions spécifiques d’appuis aux femmes vulnérables.

Pour la Caritas Kananga

Jean-Marie NGALAMULUME                                                                                                                 Francis KALONGA

      Webmaster                                                                                                                           Chargé de communication